Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique
Source : Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique
Cet été a offert un large aperçu d’un monde surchauffé par les activités humaines. Les médias ont été présent sur la plupart des incendies et sur les lieux de canicule. Pour autant 53% des Français estiment que les médias n’accordent pas assez de leurs informations sur l’environnement et le climat. Ils trouvent même que certaines pratiques journalistiques sont totalement en décalage avec les faits.
En avril 2022, le GIEC, dans son rapport insiste sur le rôle des médias dans cette lutte. Ils sont là pour « cadrer et transmettre les informations sur le changement climatique ». Le manque d’informations de ceux-ci sur les enjeux actuels empêche les citoyens de prendre des décisions ou d’agir de la meilleure façon pour enrayer la crise climatique actuelle. La responsabilité des journalistes est donc des plus importante, pour informer la population sur les moyens, les fausses informations et solutions…
Pour inverser cette tendance, des journalistes de bonne volonté, issus de tout médias et de toutes spécialités, se sont unis pour rédiger une “charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique” à destination de leurs pairs. Celle-ci reprends entre autres les points suivants : le climat, la biodiversité et justice sociale, pédagogie, ordres de grandeur, mise à nu du greenwashing, indépendance éditoriale des rédactions vis-à-vis de leurs propriétaires, droit à la formation…
La charte est composée de 13 points différents. Ceux-ci proposent des recommandations pour la profession dans la composition des lignes éditoriales entre autres:
- Traiter le climat, le vivant et la justice sociale de manière transversale.
- Faire œuvre de pédagogie.
- S’interroger sur le lexique et les images utilisées.
- Élargir le traitement des enjeux.
- Enquêter sur les origines des bouleversements en cours.
- Assurer la transparence.
- Révéler les stratégies produites pour semer le doute dans l’esprit du public.
- Informer sur les réponses à la crise.
- Se former en continu.
- S’opposer aux financements issus des activités les plus polluantes.
- Consolider l’indépendance des rédactions.
- Pratiquer un journalisme bas carbone.
- Cultiver la coopération.
Actuellement, une soixantaine de médias ont déjà signé cette charte (France 24, aef Info, Reporterre, Vert, Climax…), et plus de 1400 journalistes prenant part à différents médias l’ont aussi signée.